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ICÔNES

Les icônes étaient considérées comme des fenêtres sur l’éternité.

Déjà les hommes de la pré-histoire se servaient de l’image pour entrer en contact avec la divinité et les civilisations les plus anciennes (dont l’Égypte). Ils  ont utilisé l’art comme un moyen d’invoquer la présence du divin, conférant à l’image un caractère sacré. La création artistique d’une icône, bien que considérée en quelque sorte, comme accessoire et marginale, a attiré l'attention d'Arlette et retenu son intérêt, en raison du caractère complexe de son exécution.

ÉTAPES D'EXÉCUTION - Les différents matériaux utilisés dans la préparation d’une icône sont nombreux et revêtent une importance capitale: choix du bois pour le panneau, dur, lisse et sans nœuds, détrempe à l’œuf, émulsion, colle de lapin ou de poisson, entoilage, multiples couches blanches (jusqu’à sept ou huit) qui constituent  le support définitif de la peinture sur l’icône. Ce fond bien poli recevra la première couche de couleurs. Arlette esquisse le dessin à main-levée ou en décalquant un modèle hérité de la tradition. Elle grave le dessin à l’aide d’une pointe sèche.

À l’étape suivante, Arlette couvre le fonds d'une poudre rouge avant d'appliquer la colle sur laquelle elle dépose avec extrême précaution la mince feuille d’or qu'elle protège par une couche de gomme laque.

DIMENSION SPIRITUELLE  - La peinture représente la phase la plus importante qu’on appelle ouverture. À l’origine, l’iconographe devait se mettre en état de grâce, par le jeûne et la prière. Sa palette était constituée seulement de pigments naturels, pour la plupart minéraux. Les pigments les plus utilisés sont les terres et les ocres, mélangés à des minéraux à structure cristalline plus brillante.

PEINTURE - Aujourd’hui, on remplace ces pigments par des couleurs synthétiques. Pour appliquer ses couleurs, Arlette utilise des pinceaux souples et élastiques en poils d’écureuil ou de martre. Ils sont toujours fabriqués à la main. Elle commence par appliquer les couleurs de fond, dans la tonalité la plus sombre, puis les vêtements, les édifices et les parties visuelles du corps. Tout cela, elle l'applique en dégradé pour créer l’impression du volume. En toute fin, pour créer la luminosité maximale, Arlette ajoute une touche de blanc ou une mince hachure dorée. Quand l’icône est bien sèche (deux à trois jours), elle passe au vernissage et utilise un vernis gras, dont la recette fut observée durant des siècles, dans les monastères du Mont Athos.

Autrefois, la réalisation d’une icône ne se réduisait pas à la somme de ces opérations. Il fallait la bénédiction, pour transformer ce bois peint en un sacramental véhicule de la grâce divine. L’accomplissement de l’icône aura exigé, non seulement obéissance, habilité, expérience et génie créatif, mais aussi ascèse spirituelle, humilité, foi vivante, soutenue par la communauté des croyants.

L’iconographe sait qu’il a seulement prêté ses mains au Seigneur afin qu’Il se manifeste. C’est pourquoi l’icône n’est pas signée: tout ce qui est en elle n’appartient pas au peintre, mais à l’éternel Mystère de Dieu.

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Arlette Saheb Niedoba

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© 2020 Arlette Saheb Niedoba

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